
« C’est un grand jour, on verra comment ça tourne. » Par cette formule étrange, Donald Trump ne pouvait mieux résumer sa réaction à « un jour spécial, sans doute sans précédent ». Dans une vidéo visiblement improvisée, diffusée vendredi 3 octobre dans la soirée, il tenait à féliciter tous ceux, parmi les pays arabes, qui avaient contribué à ce moment. Quelques heures plus tôt, le Hamas avait publié un communiqué très politique, plein de sous-entendus et d’ellipses, qui n’avait qu’un but : donner satisfaction au président américain, en acceptant ostensiblement – mais de façon incomplète – le plan de paix qu’il avait présenté aux côtés du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le 29 septembre à Washington. Dans sa réponse, le mouvement islamiste se dit prêt à relâcher les 47 otages, vivants et morts, ne mentionne pas son propre désarmement, évoque un « retrait complet » de l’armée israélienne de l’enclave et privilégie un « organisme palestinien indépendant » pour la future gouvernance de la bande de Gaza.