

Eli Sharvit n’a même pas eu le temps de faire un tour de piste. Nommé lundi 31 mars à la tête du Shin Bet, le renseignement intérieur, par Benyamin Nétanyahou, il a été désavoué mardi matin. L’exemple même du fait du prince, mais d’un prince cerné par les affaires judiciaires, sous la pression de réservistes fatigués, d’une opposition qui l’attaque sans relâche, et d’une population israélienne qui réclame, dans sa grande majorité, le retour des otages retenus à Gaza.
Cet épisode de grande confusion débute lundi matin, quand le bureau du premier ministre publie un communiqué nommant un successeur à Ronen Bar, chef du renseignement intérieur, Shin Bet, dont le licenciement, le 21 mars, avait suscité un tollé. Le poste est confié à un vice-amiral de réserve, Eli Sharvit, 60 ans, ancien commandant de la marine, un choix qui laisse les observateurs perplexes. Car l’intéressé, s’il est un militaire reconnu en Israël, n’a aucune expérience dans le domaine du renseignement, n’a jamais travaillé sur les affaires palestiniennes et ne parle pas arabe.
Il y avait des candidats plus évidents. Comme « M », le nom de code de celui qui était l’adjoint de Ronen Bar, il y a encore deux mois, connaît l’organisation mieux que quiconque et dispose d’un très large soutien parmi les 7 000 employés. D’autres noms circulent, tous des anciens du Shin Bet.
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