

C’est la saison du lilas, des asperges et des nominations de patrons. Dans la sphère publique, plusieurs entreprises emblématiques, de la SNCF à La Poste, attendent de connaître leur futur PDG ou directeur général. Mardi 29 avril, le conseil d’administration d’Air France-KLM a lancé le bal en nommant à la présidence Florence Parly, l’ancienne ministre des armées, qui succédera à Anne-Marie Couderc, le 4 juin.
A croire qu’il est indispensable de remplacer une femme au sommet par une autre, afin de ne pas être taxé de machisme. En revanche, pour le reste, on fait comme d’habitude, on reste entre hommes. A ce stade, en effet, tous les favoris pressentis pour prendre les rênes de la SNCF, de La Poste, de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) se révèlent être des hommes. Ce serait dommage qu’Emmanuel Macron, DRH suprême de l’Etat, qui avait érigé l’égalité femmes-hommes en grande cause nationale, ne tienne pas compte de cette monochromie lorsqu’il arrêtera ses choix dans les prochains jours.
Pour succéder à Jean-Pierre Farandou à la SNCF, Jean Castex, le PDG de la RATP, semble tenir la corde, de même qu’Olivier Sichel à la CDC, soutenu par Eric Lombard, le ministre de l’économie et des finances et ancien directeur général de l’établissement financier public. A La Poste, Stéphane Dedeyan, le patron de La Banque postale, bénéficie de l’appui de Philippe Wahl, le PDG sortant, et de M. Lombard. S’ajoutent à ces prétendants ceux déjà officiellement intronisés : Philippe Pascal, PDG d’ADP depuis le 18 février, et Bernard Fontana, auditionné mercredi 30 avril par le Sénat en tant que candidat désigné par les pouvoirs publics aux fonctions de PDG d’EDF.
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