Face à Donald Trump, une économie canadienne au ralenti

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Des ouvriers se préparent à quitter l’usine d’assemblage Chrysler Windsor de Stellantis à Windsor, en Ontario, au Canada, le 4 février 2025.

Si le Canada a pu échapper aux droits de douane les plus lourds, la situation du pays reste préoccupante, au vu de sa dépendance à son voisin : les Etats-Unis imposent toujours des surtaxes de 25 % sur une variété de produits canadiens, notamment l’acier, l’aluminium, et, depuis le 3 avril, sur une partie des véhicules automobiles. Les exportations d’énergie et de potasse non conformes à l’Accord Canada – Etats-Unis – Mexique, elles, sont frappées d’une taxe de 10 %. Les importateurs américains, qui souhaitent intégrer des intrants canadiens dans leur chaîne de production, doivent donc payer des frais supplémentaires à chaque fois que leur colis passe la frontière, mettant un coup de frein à la demande aux Etats-Unis et, par la même occasion, à l’emploi au Canada. En mars, les exportations de marchandises canadiennes vers les Etats-Unis ont d’ailleurs baissé de 6,6 %, pour atteindre 52 milliards de dollars canadiens (33,2 milliards d’euros).

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La valse-hésitation des droits de douane, imposés, suspendus, puis partiellement enclenchés à nouveau par le président Donald Trump, a déjà des effets non négligeables sur l’économie canadienne. En mars, le pays a connu sa plus forte baisse d’emplois depuis janvier 2022, avec une perte nette de 33 000 postes. Le taux de chômage a grimpé de 0,1 %, atteignant 6,7 %. « L’incertitude permanente a de puissants effets : les entreprises restent sur la touche, attendent de voir avant d’investir ; elles sont dans le flou », analyse Douglas Porter, économiste en chef à la Banque de Montréal.

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