

Une enquête pour violences aggravées a été ouverte, mardi 25 mars, après l’agression d’une enseignante d’un collège de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) par d’anciens élèves de son établissement alors qu’elle était chargée d’un groupe d’élèves, a fait savoir, vendredi 28 mars, le parquet de Nanterre, sollicité par l’Agence France-Presse (AFP). Aucune garde à vue n’est en cours, a ajouté le parquet, précisant avoir été « parallèlement » saisi d’un signalement de l’établissement où enseigne la victime.
Mardi, l’enseignante d’éducation physique et sportive (EPS) s’était présentée peu avant 16 heures au gymnase du Parc à Fontenay-aux-Roses, à quelques minutes à pied du collège où elle enseigne. Sur place, elle avait demandé à deux jeunes, qui n’étaient plus scolarisés dans l’établissement, de quitter le terrain qu’elle avait réservé pour son cours, selon une source policière.
Les deux adolescents avaient alors refusé de quitter les lieux et essayé de lui dérober ses affaires. L’enseignante s’était alors débattue. Après cette altercation, celle-ci se plaignait de douleurs au bras gauche et était prise en charge par l’infirmerie de son collège, selon cette même source.
« Les cours ont été suspendus temporairement pour permettre un temps d’échange avec l’équipe enseignante. Le lendemain, un accompagnement sur site a été mis en place », a annoncé le rectorat de Versailles, sollicité par l’AFP.
« Une enquête est en cours pour déterminer précisément la manière dont s’est passée l’agression inacceptable de cette professeur d’EPS », a ajouté le rectorat, précisant qu’un troisième élève, également impliqué dans l’agression, faisait l’objet d’une « mesure conservatoire » avant un conseil de discipline pour des « manquements antérieurs ».
« L’école doit être protégée »
« L’école, c’est le cœur battant de la République. L’école n’est pas un lieu où il doit y avoir des rixes (…) Il va falloir trouver celles et ceux qui ont fait cela et pouvoir les punir. L’école doit être protégée », a réagi, vendredi, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, en marge d’un déplacement à Nantes.
En visite, vendredi, dans une école de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) avec la ministre de l’éducation nationale, Elisabeth Borne, le chef du gouvernement, François Bayrou, a, lui, exprimé « une pensée de solidarité » à cette enseignante, évoquant « un indice de plus que ce métier n’est pas tout à fait un métier facile » et qu’il est « au croisement de toutes les tensions de la société et de toutes [ses] dérives ». Elisabeth Borne a, elle, assuré être déterminée « avec Bruno Retailleau, à mettre le paquet, avec tous les partenaires de la sécurité, pour assurer la protection de nos personnels et de nos élèves ».