
« Changer les programmes scolaires est plus compliqué que de changer de Constitution », aime à répéter Mohammed Abdul Rahman Turko, le ministre de l’éducation du gouvernement syrien de transition. Plutôt que de procéder à une refonte complète, son administration, qui dit travailler dans l’urgence, continue de s’appuyer sur les manuels de l’ancien régime. Après qu’ils ont été, assure-t-elle, purgés de ce qui avait trait à la glorification de la dynastie des Al-Assad.
Annoncés pour la prochaine rentrée scolaire, les nouveaux programmes devront prendre en compte « les valeurs actuelles de la société », a assuré M. Turko en septembre, sans plus de détails. Les avis divergent sur la place que doit occuper l’enseignement de l’islam, des langues ou de l’histoire dans un pays qui a hérité de programmes d’éducation disparates en fonction des régions et du projet politique des autorités les contrôlant (l’ancien gouvernement d’Al-Assad, les oppositions islamistes ou encore les institutions autonomes à dominante kurde du Nord-Est, inquiètes pour l’enseignement de cette langue si elles perdent leur autonomie…).
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