

Fin mars, des militants de l’organisation sioniste d’extrême droite Im Tirtzu se sont postés devant la Cour suprême, à Jérusalem, pour prendre à partie une avocate de défense des droits humains, Nadia Daqqa. « Qui te finance ?, l’ont-ils apostrophée, en filmant la scène. L’Allemagne, l’Union européenne, l’Autorité palestinienne ? » Par ces méthodes, les militants d’Im Tirtzu cherchent à discréditer les organisations israéliennes qui dénoncent les violations des droits humains dont sont victimes les Palestiniens. Ils se sont alliés à un député du Likoud (la formation de droite du premier ministre Benyamin Nétanyahou), Ariel Kallner, pour rédiger une proposition de loi prévoyant de taxer à hauteur de 80 % les financements d’ONG israéliennes provenant d’Etats étrangers.
Le texte prévoit aussi de priver ces organisations de leur droit à saisir la Cour suprême. Ce recours est l’un des rares leviers à la disposition des ONG de défense des droits humains pour freiner les atteintes aux droits des Palestiniens – quand bien même, comme le soulignait le quotidien israélien Haaretz, le 23 mai, la plus haute juridiction israélienne a « rejeté toutes les requêtes pour protéger les Gazaouis ». La proposition de loi vise les ONG israéliennes dont le budget est abondé en majorité par des gouvernements étrangers ou par des ONG internationales elles-mêmes financées par des Etats étrangers.
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