

Le premier ministre indien a nié, mardi 29 juillet, que le président américain, Donald Trump, ait négocié la paix avec le Pakistan lors du récent conflit. Narendra Modi affirme qu’aucun dirigeant étranger n’a demandé à New Delhi de mettre fin aux hostilités.
Les deux puissances nucléaires se sont affrontées, en mai dernier, pendant quatre jours, jusqu’à ce que Donald Trump annonce un cessez-le-feu entre les deux pays voisins. « Aucun dirigeant étranger ne nous a demandé de mettre fin à l’opération », a déclaré mardi M. Modi au Parlement national lors d’un débat sur l’opération « Sindoor » lancée contre le Pakistan, sans mentionner le nom de Donald Trump.
Le chef du gouvernement indien a également affirmé que le Pakistan a supplié l’Inde d’arrêter le conflit après avoir ressenti « la pression de [ses] attaques ».
Ce conflit armé, aux cours duquel les deux pays ont échangé attaques de drones, tirs de missiles et barrages d’artillerie, faisant plus de 70 morts dans les deux camps, est le plus meurtrier depuis des décennies. L’attaque dans le Cachemire indien, le 22 avril, de touristes hindous par trois hommes qui ont abattu 26 hommes, a déclenché ce conflit, New Delhi en imputant la responsabilité à Islamabad, qui avait catégoriquement démenti.
« Donald Trump ment »
Donald Trump a affirmé à plusieurs reprises avoir négocié la paix entre les deux pays. « Si je n’étais pas là, vous auriez en ce moment six grandes guerres en cours. L’Inde serait en train de se battre avec le Pakistan, » a-t-il réitéré lundi en présence du premier ministre britannique, Keir Starmer, à Turnberryen, en Ecosse.
La déclaration de M. Modi est intervenue après que Rahul Gandhi, du Parti du Congrès, dans l’opposition, a mis au défi le premier ministre de dire « au sein de Parlement que Donald Trump ment ».
Plus tôt dans la journée, le ministre de l’intérieur, Amit Shah, a annoncé aux parlementaires que les trois hommes armés pakistanais impliqués dans l’attaque au Cachemire indien avaient été tués la veille lors d’une opération militaire. « Les agences de sécurité indiennes ont des preuves détaillées de leur implication dans cette attaque », a-t-il déclaré. Il a précisé que les trois hommes étaient des Pakistanais et que deux d’entre eux étaient membres du Lashkar-e-Toiba, un groupe basé au Pakistan et désigné comme terroriste par l’ONU.
Les deux pays se disputent la souveraineté de l’ensemble du Cachemire depuis leur partition sanglante lors de leur indépendance, en 1947.