
Des voitures empilées après avoir été emportées par le flot d’une rivière, des arbres arrachés bloquant les rues, des ponts partiellement effondrés et des maisons dont le sol est couvert d’une épaisse boue. Des pluies diluviennes ont provoqué la mort d’au moins 38 personnes dans la région qui entoure Pékin, selon un bilan fourni, mardi 29 juillet, par les autorités. Plus de 80 000 personnes ont été déplacées pour échapper à la montée des eaux, tandis que 130 villages se sont retrouvés sans électricité ni moyens de communication. Les fortes pluies ont débuté le 23 juillet et se sont intensifiées jusqu’à lundi soir. Le district de Miyun, qui dépend administrativement de la capitale, mais est situé à environ 80 kilomètres de la zone urbaine, a enregistré 54 centimètres de cumul de précipitations entre les 24 et 28 juillet, alors que la moyenne pour l’ensemble de l’année est de 60 centimètres dans cette région.
Les médias d’Etat ont qualifié ces pluies d’« extrêmement destructrices ». Vingt-huit personnes sont mortes dans ce district, connu des touristes pour sa partie traversée par la Grande Muraille, et deux autres personnes dans une zone rurale au nord-ouest de Pékin. Huit personnes sont par ailleurs mortes dans un glissement de terrain dans la province voisine du Hebei, et quatre autres sont portées disparues. Le président, Xi Jinping, avait appelé lundi à « faire tout le possible pour localiser et sauver ceux qui sont portés disparus ou bloqués ».
La télévision chinoise a montré des habitants en aidant d’autres à quitter, grâce à des pelleteuses, leurs maisons inondées, des sauveteurs se jeter à l’eau pour évacuer des personnes âgées d’un hospice et des pompiers parcourir 15 kilomètres et tirer un pont de singe au-dessus d’une rivière agitée pour sauver des habitants isolés. Sur les réseaux sociaux, les témoignages de personnes ayant réussi à trouver un point de connexion au réseau téléphonique racontaient des situations dramatiques. « Je viens de la commune de Liudaohe. Il y a eu une immense inondation hier, je n’ai jamais rien vu de tel depuis mon enfance, écrit l’un d’eux sur le réseau social Weibo, l’équivalent chinois de X. Beaucoup de villages n’ont plus de routes, d’électricité ou de réseau. Les gens ne peuvent pas s’éloigner avant que l’eau ne redescende. »
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