vendredi, décembre 20FRANCE

En Belgique, l’inquiétude des enseignants devant la montée de l’islamisme et du complotisme à l’école

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LETTRE DU BENELUX

Le jour de la rentrée dans une école du quartier d’Ixelles, à Bruxelles, le 28 août 2023. 

Jeune diplômé en histoire, Alexandre L. est nommé en 2022 dans une école dite « difficile » en Wallonie. Il la décrira plus tard comme « un enfer ». Il va y découvrir un élève hurlant qu’il a « pris trop de coke ». Une jeune fille, que le professeur avait exclue lors d’une discussion houleuse sur le Coran, échappe à toute sanction grâce à son père, qui dicte ses ordres à la direction. Un garçon qui avait tenté de frapper « à mort » sa camarade de classe après l’avoir traitée de « salope » n’est pas puni, mais simplement déplacé vers une autre classe.

C’est un autre événement qui fera vraiment peur au jeune enseignant. Un jour, des élèves lui demandent ce qu’est donc « cette caricature qui a tant fait parler d’elle ». Il dessine au tableau, et efface illico, un petit visage avec une bombe sur la tête. Trois semaines plus tard, un gamin l’interpelle : « Monsieur, il paraît que vous avez dessiné le Prophète. » Le jeune professeur panique, nie, démissionne. L’image du dessin a fait le tour de l’école et « les images qui assaillent l’enseignant sont celles de l’assassinat de Samuel Paty », racontent Laurence D’Hondt et Jean-Pierre Martin.

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