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
A la faveur de la sidération provoquée sur le continent européen par le pas de deux entre Russes et Américains sur l’Ukraine, Emmanuel Macron a retrouvé, ces derniers jours, un rôle à sa mesure : réunions informelles avec les dirigeants européens en début de semaine, « rencontres de Saint-Denis » avec les forces politiques du pays, jeudi 20 février, et, avant une rencontre avec Donald Trump à Washington, lundi 24 février, intervention en direct du président de la République ce même jeudi 20, en fin de journée, via ses comptes officiels sur les réseaux sociaux, pour « répondre aux questions des Français » sur l’Ukraine et sur la sécurité en Europe.
Costume noir et cravate noire, le ton grave, le chef de l’Etat a voulu, trois ans après le début de l’invasion russe en Ukraine, « sonner le tocsin » face à « la menace que représente la Russie pour l’Europe et pour la France ». Assis derrière son bureau encombré de dossiers, il « refuse un cessez-le-feu qui soit une capitulation de l’Ukraine » car alors la Russie, qui s’est « réarmée », serait « inarrêtable », estime-t-il, cartes de l’Ukraine – à l’envers – à l’appui. Alors que Donald Trump et Vladimir Poutine discutent en tête-à-tête du sort de l’Ukraine, l’objectif est de parvenir à « une paix durable », « qui ne soit pas négociée sans les Ukrainiens » et qui se déroule « avec les Européens autour de la table », défend encore Emmanuel Macron, s’exprimant en leader du Vieux Continent.
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