Elon Musk a beaucoup perdu (mais pas tout) en s’associant au pouvoir trumpiste

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Elon Musk et Donald Trump, dans le bureau Ovale de la Maison Blanche, à Washington, le 11 février 2025.

Les cent jours d’Elon Musk aux côtés de Donald Trump à la Maison Blanche furent cent jours de démonétisation. Financière d’abord, sa richesse ayant fondu avec le trumpisme : la fortune de l’homme d’affaires, qui avait atteint le record extravagant de 486 milliards de dollars (427 milliards d’euros) en décembre 2024, selon les évaluations de l’agence Bloomberg, est retombée autour de 335 milliards de dollars, même si les gains postélection persistent (73 milliards).

Industrielle ensuite, avec la chute de Tesla, sa marque automobile, dont les ventes ont reculé de 20 % au premier trimestre, tandis que ses profits ont été divisés par trois, en raison de la concurrence et de la désaffection des consommateurs pour un constructeur dirigé par un libertarien ayant dérivé aux confins de l’extrême droite. « Les dégâts causés à la marque sont profonds », s’afflige l’analyste star de Wedbush Securities, Dan Ives.

Morale aussi, avec un salut nazi dont l’intéressé prétend qu’il n’en était pas un. Mais cette attitude est inacceptable pour un conseiller du président des Etats-Unis. Dans le même temps, Elon Musk a abîmé son aura de génie de la performance : à la tête du département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), il a peut-être réussi à faire croire que le budget de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (Usaid) était la principale dépense fédérale avant la suppression de la majeure partie de ses programmes, mais il n’a cessé de réduire ses ambitions. La rationalisation budgétaire promise est passée de 2 000 milliards à 1 000 milliards de dollars, pour finir à quelque 160 milliards d’économies revendiquées sur le site du DOGE.

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