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Le président américain, Donald Trump, a annoncé, vendredi 7 février, retirer à son prédécesseur, Joe Biden, le droit d’accéder à des renseignements classés confidentiels. Les anciens présidents conservent habituellement ce droit qui leur permet d’être tenus au courant d’informations sensibles.
« Il n’est pas nécessaire que Joe Biden continue à accéder à des informations confidentielles », a écrit le président américain sur son réseau Truth Social, ajoutant : « JOE, T’ES VIRÉ ». « Nous supprimons donc immédiatement l’habilitation secret-défense de Joe Biden et mettrons fin à son rapport quotidien des agences de renseignement », a ajouté le républicain, de retour au pouvoir depuis moins de trois semaines.
Il dit prendre cette décision car Joe Biden en avait fait de même pour lui en 2021. Le démocrate avait justifié cette mesure par le « comportement incohérent » de Donald Trump lors de l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021, juste avant qu’il ne quitte la Maison Blanche.
L’affaire des documents confidentiels de Trump classée sans suite
Le milliardaire de 78 ans s’appuie lui sur les éventuels troubles de la mémoire de Joe Biden, 82 ans, exposés dans un rapport il y a un an. Le procureur spécial Robert Hur avait recommandé en février 2024 un non-lieu pour Joe Biden dans une affaire de rétention de documents confidentiels. Il avait évoqué un « homme âgé à la mauvaise mémoire » qui « ne se souvenait plus quand il était vice-président » (de 2009 à 2017, pendant les mandats de Barack Obama) ni de l’année exacte du décès de son fils aîné Beau. Des commentaires alors jugés « déplacés » par la Maison Blanche.
Donald Trump a été lui-même inculpé pour avoir compromis la sécurité nationale en conservant dans sa résidence privée des documents, dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires, après la fin de son mandat, au lieu de les remettre aux archives nationales. Mais l’affaire a été classée sans suite depuis sa victoire à l’élection présidentielle en novembre.