

Un « énorme cadeau aux ennemis de l’Amérique ». Le président de Radio Free Europe/Radio Liberty, Stephen Capus, n’a pas caché sa colère après la signature, vendredi 14 mars, d’un décret signé par Donald Trump classant l’Agence des Etats-Unis pour les médias publics américains diffusant à l’international (USAGM) parmi les « activités inutiles de la bureaucratie ». Cette décision présidentielle – prise dans le cadre de coupes budgétaires massives concernant également d’autres agences (notamment le Centre international Woodrow Wilson pour les universitaires ou l’Institut des services des musées et des bibliothèques) – entraîne le gel des budgets du média Voice of America (VOA).
Plusieurs radios émettant à l’international – Radio Free Europe, Radio Free Asia et Middle East Broadcasting Networks – ainsi que le site Web de l’Open Technology Fund, une organisation ayant pour but de promouvoir les technologies permettant la liberté d’expression sur Internet, ont aussi vu leur financement supprimé.
Fondé en 1942 en pleine seconde guerre mondiale, VOA avait pour objectif de lutter contre la propagande nazie et de faire entendre une voix libre sur le continent européen secoué par le conflit. Le média, financé par le Congrès américain, est aussi un outil d’influence pendant les décennies de guerre froide face à l’URSS, tout comme sa cousine, Radio Free Europe – au départ subventionnée par la CIA.
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