Donald Trump affirme que les deux pays ont violé le cessez-le-feu

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On parle de risque d’escalade mais concrètement quels pays sont susceptibles d’entrer dans le conflit ? Les « supplétifs » de l’Iran sont décimés, à part peut-être les houthistes, et je vois mal des pays comme la Corée du Nord, la Russie, la Chine (et encore moins les pays arabes) entrer dans le conflit. N’est-ce pas pour cette raison qu’Israël et les Etats-Unis « poussent leur avantage » ?

Franco-palestinien

Bonjour Franco-palestinien,

L’escalade a été de pure forme, les frappes iraniennes ont été téléphonées pour limiter leur létalité, comme après l’assassinat de Ghassem Soleimani, patron du corps d’élite des gardiens de la révolution, le 2 janvier 2020. Il ne s’agissait que de sauver la face pour tenter de masquer une capitulation factuelle. L’Iran a plié. Les supplétifs du Hezbollah, les milices pro-iraniennes d’Irak, les houthistes, sont restés l’arme au pied, du moins pour l’instant.

Aucun acteur extérieur ne peut peser. La Russie est engluée en Ukraine (et a été chassée de Syrie). La Chine n’a joué pour l’instant qu’un rôle de médiateur. Cette situation explique l’hégémonie militaire actuelle d’Israël. Jusqu’à présent, le président israélien, Benyamin Nétanyahou, l’a utilisée pour pousser effectivement son avantage, sans proposer la moindre piste de règlement politique. Pas plus à Gaza, qui s’enfonce dans l’horreur, qu’au Liban et en Syrie où les bombardements israéliens se poursuivent sporadiquement. On peut imaginer que l’Iran va rester pour un temps, également, sous la menace de l’aviation israélienne. Voilà les contours pour l’instant inquiétants de cette « pax hebraica » qui traduit la puissance de l’Etat hébreu, et pas le souci de faire la paix, sinon à ses conditions et seulement à ses conditions.

Gilles Paris



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