deux joueuses espagnoles annoncent quitter le rassemblement de la sélection

| 4 741

Les joueuses espagnoles Mapi Leon et Patricia Guijarro ont annoncé, mercredi 20 septembre, qu’elles quittaient le camp d’entraînement de l’équipe nationale féminine, malgré l’accord conclu avec le gouvernement et la fédération pour mettre fin à la grève d’une partie du groupe.

Mmes Leon et Guijarro ne faisaient pas partie du mouvement de grève qui a suivi l’affaire Rubiales. Elles protestaient depuis des mois contre les dysfonctionnements du foot féminin espagnol, et n’ont pas participé à la Coupe du monde. Ce sont les deux seules joueuses appelées par la nouvelle sélectionneuse, Montse Tomé, à quitter jusqu’ici le groupe.

« C’est vrai que la situation pour moi et “Patri” est différente de celle de nos coéquipières, nous savons que ce n’était pas la bonne façon de revenir, car en fin de compte nous ne sommes pas en position de dire “maintenant tu reviens”, non, c’est un processus », a déclaré Mapi Leon aux médias alors qu’elle quittait l’hôtel d’Oliva, près de Valence. « C’est très difficile et très dur, (…) nous ne sommes pas en état pour être ici », a ajouté à la presse Patri Guijarro.

« Nous devons discuter longuement pour savoir si nous venons dans un endroit sûr ou non alors que nous avons été forcées de venir », avait-elle déclaré aux journalistes à l’aéroport de Valence, mardi, avant de se rendre au camp d’Oliva.

Série d’accords avec les joueuses

Ces départs ont eu lieu après des heures de réunion entre les joueuses, la Fédération royale espagnole de football (RFEF) et le président du Conseil supérieur des sports (CSD), Victor Francos, pour tenter de mettre fin à la crise. Au petit matin, ce dernier a annoncé qu’une série d’accords avaient été conclus avec les joueuses, ajoutant que seules deux des vingt-trois convoquées pour les rencontres de Ligue des nations avaient demandé à partir, sans les nommer.

M. Francos a précisé qu’il n’y aurait pas de sanctions à leur encontre, après avoir averti mardi les championnes du monde en grève qu’elles risquaient d’être sanctionnées si elles refusaient leur convocation. « Les joueuses nous ont fait part de leur préoccupation quant à la nécessité d’opérer des changements profonds au sein de la RFEF et la fédération s’est engagée à ce que ces changements aient lieu immédiatement », a ajouté M. Francos, également secrétaire d’Etat aux sports.

Promesses de « changements immédiats »

Mme Tomé avait créé la surprise lundi en convoquant Guijarro et Leon, pour les matchs contre la Suède, vendredi, et la Suisse la semaine prochaine, ainsi qu’une quinzaine de championnes du monde qui avaient pourtant demandé à ne pas être sélectionnées avant des changements profonds au sein de la fédération.

A la suite du scandale du baiser forcé du président de la RFEF, Luis Rubiales, à la footballeuse Jennifer Hermoso après le sacre mondial de l’équipe d’Espagne en Australie, ces footballeuses estimaient que la démission de M. Rubiales et le licenciement du sélectionneur Jorge Vilda étaient insuffisants.

Newsletter

« Paris 2024 »

« Le Monde » décrypte l’actualité et les enjeux des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.

S’inscrire

Elles ont fini par accepter mercredi de réintégrer la sélection, à la suite d’un accord avec la fédération et le gouvernement, qui promettent « des changements immédiats ». L’Espagne doit affronter la Suède vendredi et la Suisse le 26 septembre en Ligue des nations, tournoi qualificatif pour les Jeux olympiques de Paris 2024.

Le Monde

Source link