
Les enseignants d’un collège d’Angoulême, en Charente, ont exercé leur droit de retrait, lundi 16 juin, après la dégradation du logement de fonction de la principale, déjà prise à partie ces derniers mois.
Dans la nuit de samedi à dimanche, des jets de bouteilles ont brisé les vitres de l’appartement de la principale du collège Pierre-Bodet, à Angoulême. Une plainte a été déposée, selon le rectorat.
« Ce matin, elle nous a envoyé un mail pour nous dire qu’elle ne se sentait plus en capacité de venir travailler, qu’elle ne se sentait plus en sécurité », a déclaré un professeur à un correspondant de l’Agence France-Presse. Le personnel du collège a exercé son droit de retrait en signe de protestation et de soutien.
« De plus en plus compliqué à gérer »
Selon le directeur départemental des services de l’éducation nationale, Thierry Claverie, « ce n’est pas la première fois » que la cheffe d’établissement est prise pour cible.
En début d’année, à la suite d’un conseil de discipline et de l’exclusion d’un élève, elle avait été visée par des insultes inscrites sur les murs du collège. Durant l’hiver, sa voiture avait également été dégradée, selon la même source. « On n’en est pas encore à un drame humain mais on s’en rapproche, cela devient de plus en plus compliqué à gérer », estime un enseignant.
La semaine du 9 au 15 juin, trois jeunes, dont un mineur ayant filmé la scène, avaient été interpellés après des tirs de mortier au sein d’un lycée d’Angoulême, qui avaient blessé une surveillante à un pied. Les deux majeurs seront jugés en novembre par le tribunal correctionnel.