Derrière la guerre Israël-Iran, le risque de la prolifération nucléaire à travers le monde inquiète

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Vue partielle de la centrale nucléaire de Dimona, dans le désert du Néguev, au sud d’Israël, le 8 mars 2014

Le sujet n’est jamais abordé. La possession de l’arme nucléaire par Israël est un non-dit qui flotte comme une ombre au-dessus de l’Iran et de ses voisins du Proche-Orient. Alors que le conflit qui oppose l’Etat hébreu à Téhéran – ce dernier est visé, depuis la nuit du 12 au13 juin, par des frappes israéliennes officiellement destinées à anéantir l’arsenal nucléaire et balistique du régime –, menace de s’embraser, vingt et un pays arabes et musulmans ont publié, mardi 17 juin, un rappel. Le Qatar, Oman, l’Arabie saoudite, l’Egypte, la Turquie et même le Pakistan, pourtant doté de l’arme nucléaire et non signataire du traité de non-prolifération (TNP), plaident pour « créer une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive au Moyen-Orient, s’appliquant à tous les Etats de la région sans exception ».

L’appel restera probablement sans lendemain. Le message est une antienne. « Une vieille lune qui va et vient depuis des décennies sans aucune avancée concrète », constate Benjamin Hautecouverture, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique. Mais il met en lumière une peur qui grandit. L’Etat hébreu, qui n’est pas signataire du TNP, est suspecté de détenir des ogives nucléaires.

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