de l’« ubershit » à l’« uberkill », police et justice s’alarment de l’implication croissante des mineurs

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Un guetteur devant le point de deal de la cité des Rosiers, à Marseille, le 28 janvier 2025.

Petites mains des réseaux de drogue, guetteurs, ravitailleurs, vendeurs, réunis sous l’appellation de « jobbeurs », ou plus récemment recrutés comme « shooteurs », tueurs à gages assassinant sans état d’âme pour quelques milliers d’euros, les mineurs sont un enjeu crucial dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. « Le contexte est alarmant, jamais l’emprise du narcotrafic sur la jeunesse n’a été aussi forte », estime Caroline Nisand, directrice de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) qui, vendredi 20 juin à Marseille, a invité policiers, magistrats, éducateurs, spécialistes de la jeunesse à réfléchir sur les stratégies possibles pour « sortir les mineurs de l’emprise des réseaux du narcotrafic ».

La réalité est unanimement décrite comme vertigineuse. « Il n’y a pas un mois sans que les équipes d’éducateurs ne soient confrontées au décès d’un jeune suivi par la PJJ dans des circonstances qu’aucune société ne peut accepter », a déploré Sonia Pallin, directrice interrégionale Sud-Est. Dans les Bouches-du-Rhône, entre 2015 et 2024, le nombre de mineurs mis en cause chaque année dans une affaire de drogue est passé de 231 à 1 234 (+ 430 %), celui de ceux qui sont impliqués dans un meurtre ou une tentative de 7 à 23 (+ 228 %).

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