

David Hirst disait être arrivé au journalisme par accident. Il fut, pendant plusieurs décennies, un des plus grands reporters britanniques au Proche-Orient, où il fit sa vie et dont il rapporta les soubresauts avec une grande finesse d’analyse. Malade d’un cancer, il est mort à Castelnaudary (Aude), lundi 22 septembre, à l’âge de 89 ans.
Il naît le 26 mai 1936 à Grange-over-Sands, en Angleterre. Son service militaire, à 18 ans, le conduit vers un monde nouveau : l’Egypte et Chypre. Il étudie ensuite à Oxford, puis à l’Université américaine de Beyrouth, qu’il rejoint en 1959. Le Liban devient sa maison : il y passera plus d’un demi-siècle, entrecoupé de quelques absences.
En 1964, David Hirst devient correspondant pour le Guardian, une collaboration qui va durer quarante-trois ans. Par la suite, il continuera d’écrire des analyses pour le journal britannique jusqu’au début des années 2010. Il aura signé, en outre, bien des articles pour d’autres médias anglophones et une poignée pour Le Monde diplomatique. Son modèle, à ses débuts, s’appelle Eric Rouleau (1926-2015), grande plume du Monde, né en Egypte, spécialiste du Proche-Orient. Ils se lieront d’amitié, partageant une estime mutuelle. Comme lui, David Hirst tisse un vaste réseau de contacts politiques dans le monde arabe.
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