dans le temple de la recherche française contre les rejets

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C’est un petit bloc de paraffine de quelques centimètres de la plus haute importance. Et pour cause, à l’intérieur se trouve un minuscule prélèvement d’un rein de porc génétiquement modifié greffé à une patiente américaine. Le tout a été fixé dans du formol afin de préserver la structure du tissu. La paraffine permet de le garder intact pendant des dizaines d’années.

Depuis le 25 novembre 2024, date à laquelle Towana Looney, âgé de 53 ans, a reçu cet organe, l’équipe du chirurgien Robert Montgomery de l’institut NYU Langone Health, à New York (Etats-Unis), qui a réalisé cette xénogreffe, la surveille comme le lait sur le feu. L’enjeu est d’éviter que cet organe ne soit rejeté par le corps de la patiente.

Biopsies de la première xénogreffe d’un rein de porc génétiquement modifié chez des receveurs humains conservées dans de la paraffine, à l’Institut de transplantation et de régénération d’organes de Paris (Pitor) de l’université Paris Cité, le 20 janvier 2025.

Pour ce faire, les Américains travaillent en étroite collaboration avec une équipe de recherche française dont l’expertise mondiale dans l’analyse des risques de rejet n’est plus à prouver : l’Institut de transplantation et de régénération d’organes de Paris (Pitor) de l’université Paris Cité. Installé dans le centre de recherche de l’hôpital européen Georges-Pompidou (Assistance publique-Hôpitaux de Paris, AP-HP) et dirigé par le néphrologue Alexandre Loupy, ce laboratoire travaille depuis quinze ans sur les mécanismes de rejet.

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