Dans la bande de Gaza, les premières palettes d’aide humanitaire ont été déchargées sur la jetée flottante

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Des navires près de la jetée flottante temporaire sur une plage de la bande de Gaza, le 18 mai 2024.

Après plusieurs jours de blocage, « plus de trois cents palettes d’aide humanitaire » ont été déchargées pour la première fois sur la jetée flottante provisoire déployée par les Etats-Unis sur la côte de la bande de Gaza, a fait savoir l’armée israélienne, samedi 18 mai.

De son côté, le Hamas a tenu à noter samedi, dans un communiqué, qu’« aucune voie d’acheminement de l’aide, y compris la jetée flottante, ne constitu[ait] une alternative aux routes sous supervision palestinienne ». Après des jours de blocage des arrivées d’aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé et menacé de famine, l’armée américaine avait annoncé vendredi l’arrivée d’« environ 500 tonnes [d’aide] dans les prochains jours ».

Londres a annoncé, pour sa part, qu’un chargement d’aide britannique avait été « acheminé avec succès sur le littoral de Gaza (…) en même temps que de l’aide des Etats-Unis et des Emirats arabes unis » via le couloir maritime chypriote, alors que la France a déclaré qu’un bâtiment de la marine en provenance de Chypre, avec à son bord 60 tonnes d’aide, était en train d’être déchargé sur le ponton américain.

L’armée israélienne a mené de nouvelles frappes à Rafah qui ont fait deux morts dans le camp de Berbera, dans le centre de Rafah, selon le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas.

Les corps de trois otages rapatriés

L’armée a annoncé, vendredi, avoir découvert dans la bande de Gaza les corps de trois otages israéliens enlevés lors de l’attaque sans précédent menée par le Hamas le 7 octobre en Israël et les avoir rapatriés. Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter avaient été « pris en otage » et « brutalement assassinés » par le Hamas en tentant de fuir le festival de musique Nova dans le sud d’Israël, a déclaré son porte-parole, Daniel Hagari.

En parallèle, l’armée avait annoncé vendredi avoir mené à Jabaliya les combats « peut-être les plus acharnés » dans cette zone de la bande de Gaza depuis le début de son offensive terrestre sur le territoire palestinien, à la fin d’octobre. Six personnes ont été tuées dans leur habitation bombardée dans ce secteur, selon la défense civile palestinienne.

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Par ailleurs, un chef local de la branche armée du Jihad islamique à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, a été tué dans une frappe israélienne, a annoncé samedi le Hamas, confirmant une information de l’armée israélienne et du gouvernement palestinien.

Offensive à Rafah

Dans la bande de Gaza, Israël a annoncé son intention d’« intensifier » son offensive au sol à Rafah, où l’objectif affiché est d’anéantir les derniers bataillons du Hamas, malgré les craintes de la communauté internationale sur le sort des centaines de milliers de déplacés massés dans cette ville.

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Treize pays – Japon, Canada, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Australie, Corée du Sud et sept Etats membres de l’Union européenne dont la France – lui ont adressé un appel conjoint à ne pas lancer d’offensive de grande ampleur sur Rafah, qualifiée de « décisive » par le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Dans leur appel commun, les treize pays réclament aussi « des efforts supplémentaires » pour améliorer les flux d’entrée de l’aide internationale « par tous les points de passage concernés, y compris celui de Rafah ».

Depuis qu’Israël a ordonné aux civils de quitter les secteurs est de Rafah le 6 mai en prévision d’une offensive terrestre d’envergure, « 640 000 personnes » ont fui la ville, « dont 40 000 le 16 mai », selon le bureau des affaires humanitaires de l’Organisation des Nations unies (OCHA). Sur les 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza, quelque 1,4 million de personnes, habitants et personnes déplacées par les combats, se trouvaient jusqu’alors à Rafah, adossée à la frontière fermée avec l’Egypte.

« Les gens sont terrifiés et essaient de s’enfuir » vers le nord et la côte, « c’est très difficile, car il n’y a pas d’itinéraire sûr pour sortir de Rafah et il n’y a certainement pas de destination sûre à Gaza », a décrit Jens Laerke, porte-parole de l’OCHA.

Le Monde avec AFP

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