

De 2019 à 2022, la mode était à accoler au nom de son fonds des termes évoquant la protection de la planète. Depuis un an, le mouvement s’inverse. Les expressions qui évoquent une préoccupation pour l’environnement et la durabilité se raréfient. En particulier en Europe où, depuis le 21 mai, utiliser ces noms est encadré par des règles strictes édictées un an auparavant par l’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA).
Pour s’appeler « transition » ou « impact », les fonds doivent désormais consacrer au moins 80 % de leur portefeuille à des actifs environnementaux, sociaux ou durables. Conséquence : entre mai 2024 et juillet 2025, près d’un quart des fonds européens de l’univers ESG – le sigle pour « environnement, social et gouvernance » – ont supprimé ou modifié ces termes et leurs équivalents. Soit plus de 1 300 fonds sur 5 500, calcule le bureau d’analyse spécialiste de l’investissement durable Morningstar Sustainalytics, fin juin.
Les termes « ESG » et « durable » disparaissent en priorité, remarque Hortense Bioy, directrice de la recherche de Morningstar. Des mots qui impliquent des obligations renforcées, comme celle de bannir les entreprises dont plus de 10 % des revenus viennent du pétrole.
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