« Il est naïf de croire que l’on peut gagner une guerre à moitié »
Nous rencontrons Mykhaïlo, sexagénaire, à Izioum, dans l’est de l’Ukraine. Il nous accueille devant son ancienne maison, un immeuble de cinq étages détruit par une frappe russe. Le 9 mars 2022, les troupes russes ont largué une bombe de 500 kg sur cet immeuble. A la suite de l’impact, une entrée entière du bâtiment s’est effondrée, créant un énorme trou à la place des appartements, des meubles, de la vie.
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Mykhaïlo a perdu sept membres de sa famille dans cette attaque : trois petits-enfants (âgés de 3, 10 et 15 ans), sa fille et son mari, sa femme et la tante de sa femme. Au moins cinquante-deux personnes sont mortes ce jour-là, presque toutes étaient au sous-sol du bâtiment.
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