

Quand, quelques heures après les premières frappes sur l’Iran, vendredi 13 juin, le succès de l’attaque d’ouverture se confirme, Benyamin Nétanyahou est euphorique, selon l’éditorialiste israélien Ben Caspit : « Il parle de terminer l’ère des guerres, après la fin de celle-ci. Il parle de l’adhésion de l’Arabie saoudite, de la Syrie et du Liban aux accords d’Abraham [la normalisation des relations avec l’Etat hébreu]. Il parle de la fin de la guerre à Gaza. »
En engageant le pays dans un conflit d’ampleur avec l’Iran, le premier ministre joue, une fois encore, la surenchère – avec le risque de s’engager dans une voie périlleuse pour lui et son pays. Grâce à l’attaque contre l’Iran, il a réussi à faire oublier, pour un temps, les difficultés qui le cernaient. A commencer par les crimes de guerre sans fin dans la bande de Gaza alors que plus des deux tiers de la population israélienne demandent un accord avec le Hamas pour la libération de tous les otages. La guerre à Gaza accentuait la division à l’intérieur et l’isolement grandissant sur la scène internationale. Le mouvement antiguerre gagnait en popularité en Israël, tandis que s’annonçait, mardi 17 juin, une conférence franco-saoudienne aux Nations unies qui renforçait, même sans reconnaissance d’un Etat palestinien, l’internationalisation progressive de la question de la Palestine, qu’Israël considère comme un enjeu domestique.
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