

Elon Musk peut, pour l’instant, poursuivre son travail de démolition des agences fédérales américaines. Une juge fédérale a rejeté, mardi 18 février, un recours en référé visant à empêcher la commission pour l’efficacité gouvernementale (DOGE), dirigée par le milliardaire, d’accéder aux données d’agences fédérales ainsi que d’en licencier les fonctionnaires.
Lundi, un juge fédéral a rejeté un recours similaire visant à interdire à la commission d’Elon Musk l’accès aux données du ministère de l’éducation. Et la semaine dernière, un juge a rétabli le plan de l’administration incitant les fonctionnaires à démissionner.
Sans se prononcer sur le fond du dossier, une juge de Washington, Tanya Chutkan a considéré que les plaignants, quatorze Etats dirigés par les démocrates, n’avaient pas démontré le « préjudice imminent et irréparable » qu’ils subiraient si elle ne leur accordait pas satisfaction. Ces Etats font valoir que les vastes pouvoirs accordés à Elon Musk violent les sections de la Constitution portant sur les nominations.
Ils demandaient à la juge de l’empêcher d’accéder aux données du Bureau de gestion du personnel (OPM), des ministères de l’éducation, du travail, de la santé, de l’énergie, des transports et du commerce, ou d’en licencier les fonctionnaires.
Elon Musk ne dirige pas le DOGE, selon la Maison Blanche
La juge Chutkan souligne néanmoins que « les plaignants remettent légitimement en cause ce qui apparaît comme l’autorité sans contrôle d’un individu non élu et d’une entité qui n’a pas été créée par la Congrès et sur laquelle celui-ci n’a aucune supervision. »
Un responsable de la Maison Blanche a affirmé dans cette procédure qu’Elon Musk ne dirigeait pas DOGE, dont il semble pourtant être le principal acteur. Le DOGE « est séparé du bureau de la Maison Blanche », a déclaré Joshua Fisher, directeur du bureau de l’administration de l’exécutif américain. « M. Musk est employé par le bureau de la Maison Blanche. Il n’est pas un employé de DOGE » et il « n’est pas l’administrateur de DOGE », a-t-il assuré.
Créé par un décret présidentiel de Donald Trump le 20 janvier, jour de son investiture, le DOGE a pour mission de « moderniser la technologie et les logiciels fédéraux afin de maximiser l’efficacité et la productivité du gouvernement », selon le texte.