Le Boeing 747 présidentiel Air China s’est posé sur la piste de l’aéroport d’Urumqi, mardi 23 septembre. Lorsque en est sorti Xi Jinping, les Ouïgours et autres minorités du Xinjiang, en habits colorés, répartis de part et d’autre du tapis rouge, ont agité dans une immense ferveur des bouquets de fleurs roses, jaunes et pourpres. « Reconnaissants envers le secrétaire général, dévoués au comité central du Parti, engagés dans un nouveau voyage », lit-on en grands caractères érigés sur le tarmac. Le chef de l’Etat chinois était durant trois jours en visite dans cette région de l’extrême-ouest, aux frontières de l’Asie centrale, qui a tant fait parler pour la sévère répression et la rééducation idéologique imposées par le pouvoir.
L’occasion du déplacement est le 70e anniversaire de la région dite « autonome ». C’est la troisième fois que Xi Jinping s’y rend depuis 2022, mais la première fois qu’un président assiste à ce type de célébration. Fin août, le chef de l’Etat-parti avait déjà été accueilli en grande pompe à l’aéroport de Lhassa par un quadrillage similaire de Tibétains en habits traditionnels agitant des khatas, l’écharpe de soie blanche, pour les 60 ans de la région autonome du Tibet. Il avait alors parcouru la ville à la fenêtre du même minibus, souriant à une foule de Tibétains agitant des drapeaux chinois. « Xi Dada [“tonton Xi”], merci pour votre dur travail », pouvait-on lire sur une pancarte le long de son parcours à Urumqi.
Il vous reste 77.98% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
