Au Venezuela, Nicolas Maduro rejette toute « négociation » avec l’opposition

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Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, s’adresse à la presse, à Caracas au Venezuela, vendredi 9 août 2024.

Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, dont la réélection est contestée, a rejeté vendredi 9 août toute « négociation » avec la cheffe de l’opposition Maria Corina Machado, estimant qu’elle devait répondre « des crimes commis ».

« En ce qui concerne la négociation, je pense que la seule personne qui doit négocier avec Machado dans ce pays est le procureur général, qu’elle se rende à la justice et réponde des crimes qu’elle a commis », a déclaré M. Maduro au terme de sa convocation devant la Cour suprême, qu’il a saisie pour faire valider sa victoire à l’élection du 28 juillet.

Plus tôt dans la journée, Maria Corina Machado avait affirmé dans un entretien à l’Agence France-presse (AFP) qu’elle offrirait « des garanties et sauf-conduits » au président Nicolas Maduro s’il quittait volontairement le pouvoir après sa réélection contestée. M. Machado a également souligné que les « forces internationales sont conjointement responsables de ce qui se passe au Venezuela », appelant à plus d’implication de la communauté internationale.

« Piratage informatique »

« Maduro a complètement, absolument, perdu sa légitimité », a-t-elle asséné. « Tous les Vénézuéliens et le monde entier savent qu’Edmundo Gonzalez a gagné haut la main et que Maduro a l’intention d’imposer la plus grande fraude de l’histoire de ce pays. Mais il n’y parviendra pas. »

Le Conseil national électoral (CNE) avait ratifié le 2 août la victoire de M. Maduro avec 52 % des voix, sans rendre public le décompte exact des voix et les procès-verbaux des bureaux de vote, assurant avoir été victime d’un piratage informatique.

Selon l’opposition, qui a publié les procès-verbaux obtenus grâce à ses scrutateurs – dont la validité est rejetée par M. Maduro – Edmundo Gonzalez Urrutia, qui avait remplacé au pied levé Maria Corina Machado, déclarée inéligible, a remporté le scrutin du 28 juillet avec 67 % des voix. L’opposition ainsi que de nombreux observateurs estiment que le piratage avancé par le CNE est une invention du gouvernement pour ne pas publier les documents électoraux.

Le Monde avec AFP

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