Au Québec, le fleuve Saint-Laurent au plus bas en raison de la sécheresse

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Des cargos sur le rivage de la banlieue montréalaise de Boucherville, sur les rives sud du fleuve Saint-Laurent, au Canada, le 8 octobre 2025.

Des rives asséchées, et des bateaux empêtrés dans la vase : le fleuve Saint-Laurent offre, dans le sud du Québec, un paysage inédit en ce mois d’octobre. Aux alentours de Montréal, le recul de l’eau laisse apparaître à certains endroits de vastes étendues boueuses, tandis que des marinas de la région tournent au ralenti. Et pour cause, le fleuve a atteint un niveau sans précédent depuis 2012. Entre Montréal et la ville de Québec, plusieurs stations de surveillance révèlent, en date du 15 octobre, un déficit allant de 30 centimètres à plus de 1 mètre par rapport à la moyenne des dernières années. « C’est particulièrement problématique, explique Philippe Gachon, professeur d’hydroclimatologie à l’Université du Québec à Montréal. Non seulement le niveau du fleuve est bas, mais les nappes phréatiques aussi sont à sec. »

Cette baisse du niveau du fleuve a contraint les bateaux commerciaux à adapter leur navigation sur le Saint-Laurent, voie maritime majeure et poumon économique du Canada, qui relie les Grands Lacs à l’océan Atlantique. Depuis le mois d’août, les autorités obligent les porte-conteneurs à réduire leur cargaison, et à diminuer leur vitesse entre Montréal et le lac Ontario. « Ces mesures ont été mises en place afin de garantir un niveau d’eau suffisant sous les navires et ainsi, maintenir la sécurité et l’efficacité du transport des marchandises », détaille la Corporation de gestion de la voie maritime du Saint-Laurent. Soucieux de rassurer sa clientèle, le port de Montréal assure qu’aucun bateau n’a été contraint de rebrousser chemin.

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