Au moins onze migrants morts au large des côtes italiennes

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Des migrants sauvés après le naufrage de leur voilier en mer Méditerranée, entre l’Italie et la Grèce, lundi 17 juin 2024, sont secourus à Roccella Ionica, dans le sud de l’Italie.

La mort a encore frappé en Méditerranée. Lundi 17 juin, deux naufrages d’embarcations de migrants ont été annoncés par les gardes-côtes italiens. En tout, onze personnes au moins sont mortes et une soixantaine ont été portées disparues avec des chances de survie minimes. Les deux incidents se sont produits sur deux routes migratoires à destination des côtes italiennes.

Le premier naufrage a eu lieu en mer Ionienne, sur une route habituellement suivie par des bateaux à voile en mauvais état transportant des migrants partis de Turquie et visant le rivage calabrais, à l’extrême sud de la péninsule italienne.

Il a été signalé dans la nuit de dimanche à lundi par un bateau de plaisance français qui a repéré un voilier à moitié immergé et a recueilli douze personnes à son bord avant de les remettre à un navire marchand dépêché dans la zone par le Centre de coordination et de secours de Rome. Les gardes-côtes italiens ont ensuite pris en charge les survivants, originaires d’Afghanistan, d’Iran et du Kurdistan d’Irak, débarqués ensuite au port de Roccella Ionica. Une personne n’a pas survécu au sauvetage, perdant la vie quelques instants après avoir touché la terre ferme.

Ils seraient 66, dont au moins 26 enfants

D’après le journaliste de Radio Radicale Sergio Scandura, qui assure une veille de référence sur les incidents intervenant sur les routes migratoires de la Méditerranée, les disparus sont au nombre de soixante-quatre. Selon Médecins sans frontières, qui a recueilli les premiers témoignages des survivants après leur débarquement, ils seraient soixante-six, dont au moins vingt-six enfants. La route de la mer Ionienne est celle qu’avaient empruntée en février 2023 les naufragés de Cutro, dont l’embarcation s’était abîmée à proximité de la côte. Quatre-vingt-quatorze d’entre eux dont trente-cinq enfants étaient alors morts noyés, leurs cadavres s’échouant sur les plages voisines plusieurs jours après.

Le second naufrage a été repéré lundi matin par l’ONG ResQship, dont le Nadir, un voilier, mène des missions de sauvetage de migrants en Méditerranée. Il concerne une embarcation en bois venue de la zone de Zouara, dans l’Ouest Libyen, et engagée sur une des routes migratoires reliant l’Afrique du nord à l’île italienne de Lampedusa, située à 140 kilomètres des côtes tunisiennes et à 300 kilomètres des côtes libyennes.

Les membres de ResQship sont parvenus à recueillir à bord de leur bateau cinquante-quatre personnes originaires de Syrie, du Bangladesh, d’Egypte et du Pakistan, selon Sergio Scandura. Elles ont été remises ensuite aux gardes-côtes italiens. Le Nadir a pris en remorque l’embarcation utilisée par les migrants, laquelle renferme toujours dans sa coque dix cadavres restés bloqués, qui devront être extraits quand le voilier sera de retour au port de Lampedusa.

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