
La défense civile palestinienne a déclaré qu’au moins 20 personnes avaient été tuées, lundi 16 juin, par des tirs de l’armée israélienne, en allant chercher de l’aide humanitaire, dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre. Contactée par l’Agence France-Presse (AFP), l’armée israélienne a dit qu’elle se renseignait.
« Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l’occupation [armée israélienne], dont certains dans un état grave, ont été transférés » vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a affirmé à l’AFP le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal.
Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a dit qu’elle se renseignait.
« Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d’aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l’occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d’Al-Alam » », dans le sud de l’enclave, a détaillé M. Bassal en déclarant que les tirs avaient eu lieu de 5 heures à 7 h 30, heure locale.
Multiples événements meurtriers
Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.
Une série d’événements meurtriers se sont produits depuis l’ouverture, le 27 mai à Gaza, de centres d’aide gérés par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. L’ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de doutes concernant ses procédés et sa neutralité.
Samedi, des attaques israéliennes ont tué au moins 41 Palestiniens dans la bande de Gaza, selon les autorités sanitaires locales. Des photographes de l’AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l’aube près de sites de distribution d’aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements. Le territoire est menacé de famine, selon l’ONU.
Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la défense civile.