
LETTRE DE MEXICO

« Retenez ces mots, “Televisa Leaks” : aujourd’hui, Aristegui Noticias vous révèle une gigantesque fuite de documents de Televisa, le plus grand conglomérat médiatique d’Amérique latine. Elle montre comment cette chaîne attaque ses adversaires et aide ses partenaires. » Ce 27 avril, celle qui débute ses deux heures de programme radiophonique avec ce scoop est Carmen Aristegui, la voix la plus écoutée du Mexique. C’est aussi une des plus respectées, que le pouvoir a voulu faire taire à plusieurs reprises, mais qui n’a jamais lâché le micro. Et ce jour-là, « Aristegui Noticias » révèle qu’une fois de plus, Carmen Aristegui a été victime de manipulation, par Televisa cette fois, la première chaîne de télévision privée du pays.
La fuite des cinq téraoctets de données, soit le double des « Panama Papers », est venue d’un ancien employé de la « war room » de la chaîne de télévision, dénommée Palomar. German Gomez a transmis de multiples informations, depuis le tchat de l’équipe jusqu’aux détails des « opérations de guerre médiatique », entre 2018 et 2024.
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