Au Liban, des institutions à vocation sociale fragilisées par les difficultés de l’Etat à assurer ses subventions

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Des volontaires préparent un petit déjeuner, dans une école accueillant des personnes déplacées à Sidon, au Liban, le 17 novembre 2024.

La crise financière persistante au Liban a fragilisé les organisations à vocation sociale. Depuis son éclatement en 2019, la fondation non confessionnelle Al-Kafaàt, qui fournit soins médicaux et éducation à des personnes handicapées, a dû réduire ses services thérapeutiques et licencier une cinquantaine de ses employés. La congrégation des Sœurs maronites de la Sainte-Famille a été contrainte de fermer 14 de ses 11 établissements semi-gratuits ou d’assistance sociale ; deux autres sont menacés. Ces institutions du secteur privé à but non lucratif font face à une accumulation de non-remboursements par l’Etat libanais, avec lequel elles sont sous contrat, pour qu’il assure une partie de leurs frais. Celui-ci a été asphyxié par la crise.

Fin 2024, le montant de la dette des ministères de l’éducation, des affaires sociales et de la santé envers plus de 250 établissements (écoles semi-gratuites, hôpitaux, centres sociaux, orphelinats…) pour des contrats courant sur la période 2014-2023 s’élevait à plus de 147 millions de dollars (127 millions d’euros), selon un rapport de l’association catholique française L’Œuvre d’Orient. Celle-ci a pris en compte plusieurs facteurs, dont l’inflation, pour estimer ce montant. Ses calculs, arrêtés en novembre 2024, excluent les remboursements ou les nouveaux impayés depuis cette date. Présenté à Beyrouth le 17 novembre, ce document a été transmis au Vatican, en amont de la visite du pape Léon XIV au Liban, prévue du 30 novembre au 2 décembre.

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