
Voilà de quoi méditer pour les Européens qui viennent d’annoncer leur « deal » commercial avec les Etats-Unis. Au Japon, l’accord sur les taxes douanières conclu avec Washington il y a moins d’une semaine soulève déjà les inquiétudes. Annoncé le 22 juillet, après une petite heure de discussion dans le bureau Ovale, l’accord – « Peut-être le plus grand de l’histoire », selon Donald Trump – prévoit des taxes douanières à 15 %, au lieu des 25 % prévus. Il mentionne également 550 milliards de dollars (471 milliards d’euros) d’investissements nippons dans des projets américains. Le premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, avait alors salué un accord « profitable aux deux partis » et qui « protège les intérêts fondamentaux du Japon ». Mais, en quelques jours, la tonalité a bien changé.
Les inquiétudes s’expriment surtout dans le secteur automobile, qui représente 30 % des exportations nippones vers les Etats-Unis. Goldman Sachs a calculé que l’impact sur les bénéfices d’exploitation des constructeurs japonais au cours de l’exercice 2025 sera de 13 milliards de dollars, contre 24 milliards de dollars si les taxes douanières avaient été à 25 %. Mitsubishi Motors a expliqué à la chaîne de télévision publique NHK : « L’impact reste considérable. Il est difficile d’être optimiste. »
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