Quelques heures après que Meta (maison mère d’Instagram, de Facebook et WhatsApp) a annoncé qu’elle verserait un million de dollars au fonds finançant la cérémonie d’investiture de Donald Trump, Amazon a confirmé qu’elle donnerait la même somme, jeudi 12 décembre.
La société de Jeff Bezos a, par ailleurs, confirmé qu’elle diffuserait la cérémonie sur son service de streaming, Prime Video, alors que l’homme d’affaires doit rendre visite au futur président des Etats-Unis la semaine prochaine. Mark Zuckerberg, le PDG de Meta, avait quant à lui dîné avec Donald Trump à la fin du mois de novembre, et a également envoyé au président élu une paire de lunettes de soleil connectées conçues par son entreprise.
« Ennemi du peuple »
Jeff Bezos et Mark Zuckerberg étaient historiquement considérés comme des ennemis par Donald Trump. En mars, le républicain avait ainsi qualifié Mark Zuckeberg d’« ennemi du peuple » ; depuis 2015, il accuse régulièrement, et sans preuve, Facebook de « censurer » les conservateurs américains. Après les émeutes du Capitole, le 6 janvier 2021, Facebook avait bloqué le compte de Donald Trump sur la plateforme, après la diffusion de plusieurs messages considérés comme incitant à la violence.
Jeff Bezos a également été l’objet de vives critiques de la part de Donald Trump ces dix dernières années, M. Trump considérant notamment que le Washington Post, propriété de M. Bezos, se montrait trop critique envers lui. Durant ses différentes campagnes électorales, le républicain a également accusé Amazon de nuire à l’emploi.
A l’échelle de ces conglomérats, ces donations ne représentent pas des sommes importantes. Mais elles sont symboliques et témoignent du glissement opéré par les patrons de la tech, historiquement très critiques de Donald Trump et de son programme, notamment en matière d’immigration. En 2017, Amazon avait donné 58 000 dollars au fonds d’inauguration de Donald Trump ; Meta n’avait effectué aucun don. En 2021, Joe Biden avait refusé les dons d’entreprises de la Silicon Valley.