

A un mois et demi de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, le scrutin semble joué d’avance après la publication par le Conseil constitutionnel, lundi 8 septembre, de la liste définitive des cinq candidats retenus pour le scrutin du 25 octobre – sur les 60 qui avaient déposé un dossier. Sans surprise, la plus haute juridiction du pays a validé la candidature du président Alassane Ouattara, désormais grand favori du scrutin, à un quatrième mandat consécutif.
Les candidatures de ses deux principaux opposants, l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo, du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), et l’ex-directeur général de Credit suisse Tidjane Thiam, du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), réunis depuis juin dans un « Front commun » pour demander une alternance politique, ont été rejetées. Quatre autres opposants pourront bien se lancer dans la campagne électorale, mais leur poids et leur capacité à rassembler sont moindres.
La présidente du Conseil constitutionnel, Chantal Camara, a expliqué que les dossiers de MM. Thiam et Gbagbo ont été déclarés irrecevables au motif qu’ils ne sont pas inscrits sur la liste électorale. Le premier en a été exclu en avril pour une raison administrative liée à sa double nationalité franco-ivoirienne, à laquelle il n’a renoncé qu’en début d’année. La Commission électorale n’ayant pas organisé de révision de la liste électorale en 2025, contrairement à ce que prévoit la loi, il n’a pas pu s’y inscrire à temps. Le second après sa condamnation à vingt ans de prison par la justice ivoirienne, en 2018, pour le « braquage » de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pendant la crise post-électorale de 2010-2011.
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