Une centaine de jeunes bénéficiant d’un hébergement d’urgence destiné aux lycéens parisiens ont appris, durant ces dernières semaines, que ce dispositif n’était pas reconduit. Quelque 250 autres, déjà sans abri, ont commencé à occuper, le 10 décembre, la salle de spectacle de la Gaîté-Lyrique, dans le 3e arrondissement de la capitale, pour demander un logement adapté. « Les jeunes à la rue sont de plus en plus nombreux en Ile-de-France, sans qu’aucune solution durable ne leur soit proposée. Et la décision d’arrêter le dispositif dédié aux lycéens fait craindre que leur nombre augmente encore ! », regrette Isabelle Médou-Marère, directrice de la Fédération des acteurs de la solidarité en Ile-de-France.
Financée par la préfecture d’Ile-de-France – compétente sur l’hébergement d’urgence –, ainsi que par le rectorat et la Mairie de Paris, la commission d’hébergement d’urgence lycéen était renouvelée chaque année depuis 2015. Elle compte actuellement 104 places, et prend principalement en charge des primo-arrivants majeurs, scolarisés en filière professionnelle.
« Les jeunes sont accompagnés au quotidien par des travailleurs sociaux pour qu’ils puissent réussir au mieux leur scolarité, explique Florian Guyot, directeur général d’Aurore, l’une des deux associations qui gèrent ce dispositif. Ils sont tous très motivés et passent de nombreux diplômes différents, malgré leurs parcours très difficiles de rue et de traumatismes. » Il a été informé de la non-reconduction du dispositif début décembre. « Nous avons obtenu que les élèves qui passent des diplômes jusqu’en juin restent hébergés d’ici là. »
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