A Mons-en-Barœul, inquiétude sur la fin de mission d’éducateurs de rue, pour cause de baisse de subventions

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Abdel Ziani, chef de service de l’association Azimuts, lors d’une conférence de presse des éducateurs spécialisés du Nord suite au projet de réduction budgétaire à Mons-en-Barœul, le 29 janvier 2025.

Les premières tours ont commencé à pousser dans les années 1960. Ici, pour parler du nouveau Mons-en Barœul (Nord), à côté de Lille, on disait « la ZUP ». Depuis, si les programmes de rénovation urbaine ont embelli le cadre de vie, les difficultés sociales n’ont pas disparu par enchantement. Les éducateurs de l’association Azimuts connaissent bien le quotidien des habitants, les gamins qu’ils ont vu grandir, les familles qu’il faut soutenir. En ce début d’après-midi, vendredi 31 janvier, Hicham Hamrouni et Alexis Mullier repèrent deux adolescentes sur un banc, leurs sacs de classe à leurs pieds. « Vous nous connaissez ? », demande le premier éducateur. « Oui, vous êtes à Rabelais », répond la plus grande. Rabelais, c’est un des deux collèges où ils interviennent pour lutter contre le décrochage scolaire. Pas d’inquiétude à avoir pour ces deux-là, leur collège prépare ses journées portes ouvertes, les deux travailleurs sociaux savent que les cours ont exceptionnellement fini plus tôt.

Les éducateurs de rue ne font pas qu’arpenter le bitume. Ils interviennent aussi dans les établissements scolaires, à la maison de quartier, entretiennent des relations avec les partenaires locaux. « C’est hyperutile quand il faut dénouer des situations complexes. On ne fait rien tout seuls », insiste Abdel Ziani, chef de service à Azimuts.

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