A l’Union étudiante, guerre de clans et dissidence contre la direction

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« Dixi et salvavi animam meam » (« j’ai parlé et j’ai sauvé mon âme ») : par cette citation de Karl Marx se clôt le communiqué de rupture émanant d’une partie des membres de l’Union étudiante. Le 27 mai, lors d’un conseil d’administration du premier syndicat étudiant, un vote a acté l’expulsion de six sections locales sur un total d’une trentaine.

Motif : elles ont déposé une liste à part, nommée « Coordination féministe, antiraciste et écologiste-Etudiants solidaires », pour l’élection du 2 au 6 juin au Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (Cneser) – l’instance représentative consultative du ministère de l’enseignement supérieur.

L’Union étudiante est née en avril 2023, de la fusion entre L’Alternative et un groupe de militants dissidents de l’UNEF qui avaient dénoncé la dérive autoritaire du syndicat centenaire. Elle a connu une ascension des plus rapides, remportant un an plus tard les élections des centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires, les Crous. En juillet 2024, son cofondateur, Hugo Prevost, 24 ans, est devenu député La France insoumise (LFI) de l’Isère, battant l’ancien ministre de la santé et porte-parole du gouvernement Olivier Véran.

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