A Lille, une étudiante gazaouie visée par une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l’humanité

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Le parquet de Lille a annoncé jeudi 31 juillet à l’Agence France-Presse (AFP) avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l’humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d’une étudiante gazaouie.

Des captures d’écran montrent qu’un compte, attribué à cette étudiante par des internautes et fermé depuis, a repartagé des messages appelant à tuer des juifs.

Elle a été désinscrite de l’Institut d’études politiques de Lille, où elle devait étudier à partir de septembre, en raison du contenu de certaines de ses publications, qui « entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille », a fait savoir l’établissement mercredi.

« Pourquoi on est passé à travers ? Il y a quand même une question, il faut y répondre », a déclaré jeudi sur RMC François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’intérieur. « Il y aura des poursuites qui seront engagées et sur la base de ces éléments-là, elle est susceptible d’être renvoyée dans son pays, bien évidemment », a-t-il ajouté.

Réactions de plusieurs ministres

« Administrativement, semble-t-il, je suis très prudent, il n’y avait pas de difficulté particulière, sauf que, sur les réseaux sociaux, voilà, on s’en est rendu compte », a encore déclaré M. Buffet, précisant que « les services des titres de séjour relèvent du ministère des affaires étrangères ».

Sollicité par l’AFP, Sciences Po Lille a expliqué avoir « accueilli cette étudiante sur proposition du consulat général de France à Jérusalem ».

L’incident a fait largement réagir les dirigeants politiques, jusqu’au gouvernement. « Une étudiante gazaouie tenant des propos antisémites n’a rien à faire en France », a réagi sur X le ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Il a assuré avoir « demandé qu’une enquête interne soit diligentée pour que cela ne puisse en aucun cas se reproduire ».

Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a souligné sur le même réseau social avoir « demandé de faire fermer ce compte haineux », et a martelé que « les propagandistes du Hamas n’[avaient] rien à faire dans notre pays ».

Le Monde avec AFP

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