A La Grand-Combe, après le meurtre d’un fidèle dans une mosquée, l’émotion et la colère

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Lors de la marche blanche en hommage à Aboubakar Cissé, à La Grand-Combe (Gard), le 27 avril 2025.

Le long du Gardon, la rivière qui traverse La Grand-Combe (Gard), une foule se presse pour rejoindre la mosquée Khadidja. Il est près de 14 heures, dimanche 27 avril, et tous sont réunis pour rendre un dernier hommage à Aboubakar Cissé, le jeune fidèle âgé de 22 ans tué sauvagement vendredi matin, de plusieurs coups de couteau, à l’intérieur de la mosquée, par un homme qui a filmé son acte. Venu du Mali, Aboubakar Cissé était arrivé il y a quelques années à La Grand-Combe et avait l’habitude se rendre tôt le vendredi matin à la mosquée pour faire le ménage.

Dans cette commune de 5 000 habitants, située au nord d’Alès, quarante-huit heures après les faits et alors que l’auteur présumé, Olivier A., né à Lyon, sans antécédent judiciaire, n’a toujours pas été retrouvé au moment du rassemblement, cette attaque secoue l’ensemble de la population.

Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, s’est rendu à la sous-préfecture d’Alès pour s’entretenir avec les enquêteurs, qui restent peu diserts sur la procédure en cours. Le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini, évoquait samedi auprès de l’Agence France-Presse un homme « potentiellement extrêmement dangereux », qui aurait « manifesté son intention de recommencer » dans sa vidéo. Le ministre a déclaré avoir envoyé un télégramme « à tous les préfets pour que toutes les mosquées en France soient davantage protégées qu’elles ne le sont ». Pourtant, sur place, la présence des forces de l’ordre est discrète : seules quelques voitures de gendarmerie patrouillent.

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