
La période d’inscription aux concours enseignants prend fin mardi 2 décembre et, avec elle, l’espoir des étudiants en chinois qui souhaitaient intégrer l’éducation nationale en 2026. Ces derniers ont découvert fin septembre, au détour d’une page web listant les concours ouverts pour la session 2026, que le chinois ne figurait pas parmi les disciplines pour lesquelles la Rue de Grenelle prévoyait de recruter des nouveaux enseignants titulaires par concours externe, destinés, notamment, aux étudiants. Les six postes offerts le sont au concours interne, accessible aux fonctionnaires ou aux contractuels en poste depuis plusieurs années.
La décision a pris de court des dizaines d’étudiants qui préparent le concours, ainsi que leurs formateurs. « Tous les concours de langue n’ouvrent pas chaque année mais, pour le chinois, c’est très inhabituel, cela n’a fait l’objet d’aucune communication du ministère », souligne Alain Frugière, président de l’Inspé de Paris, l’un des quatre sites en France à proposer le master métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF) chinois. En vingt-cinq ans, cette situation n’a qu’un seul précédent, en 2012, dans un contexte que le ministère qualifiait alors de « contraint » par les suppressions de postes de la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy.
« Ç’a été très brutal, confirme Julia Besnou, étudiante en deuxième année de master MEEF chinois à Paris. Un programme de concours avait pourtant été publié avant l’été. Nous sommes passés en un claquement de doigts de “on sait ce qu’on fait” à “on n’a plus aucune option”. » Comme ses camarades, elle prépare le concours depuis plus d’un an et doit désormais finir son année de master 2 sans perspective à l’issue. « Le master MEEF n’a qu’un débouché, le concours, et pour nous cette sortie est désormais bloquée », se désole également Suzanne Zhu, elle aussi étudiante en master 2 MEEF.
Discipline « excédentaire »
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