En Espagne, l’étau judiciaire et politique se resserre autour de Pedro Sanchez

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Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol, et sa vice-première ministre, Maria Jesus Montero, en novembre 2024 à Madrid.

Déjà fragilisé par une succession d’affaires touchant son premier cercle, Pedro Sanchez se retrouve à nouveau sur la défensive. La condamnation, jeudi 20 novembre, du procureur général de l’Etat pour violation du secret judiciaire ouvre un nouveau front politique explosif pour le président du gouvernement espagnol, qui l’avait nommé en 2022 et défendu à plusieurs reprises.

Alvaro Garcia Ortiz, le plus haut magistrat du ministère public, avait comparu six jours début novembre, accusé d’avoir divulgué à la presse un courriel confidentiel sur un entrepreneur lié à une affaire présumée de fraude fiscale et compagnon d’une figure du Parti populaire (PP, droite). Alvaro Garcia Ortiz, qui a nié toute implication, a été condamné par la Cour suprême à 7 200 euros d’amende et à verser 10 000 euros à l’entrepreneur, Alberto Gonzalez Amador, conjoint d’Isabel Diaz Ayuso, présidente conservatrice de la région de Madrid.

Pour l’exécutif, la décision judiciaire sans précédent est un coup de massue. « Le gouvernement doit respecter le verdict, mais aussi dire publiquement que nous ne le partageons pas », a déclaré le ministre de la justice, Félix Bolaños, lors d’une allocution annonçant l’ouverture du processus de nomination du successeur du procureur dans les prochains jours.

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