enquête ouverte après des tags visant le Collège de France

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Le Collège de France, à Paris, le 1ᵉʳ février 2025.

Une enquête a été ouverte après que le Collège de France a porté plainte pour des dégradations, a appris l’Agence France-Presse (AFP), vendredi 21 novembre, auprès du parquet de Paris. L’établissement parisien, qui a été au cœur d’une controverse après avoir organisé puis annulé un colloque sur la Palestine, a dit à l’AFP avoir « porté plainte à deux reprises » pour « des inscriptions à caractère infamant et injurieux taguées devant l’entrée et le long de ses façades, les 5 et 14 novembre ».

« Les tags, très nombreux, visaient nommément dès le 5 novembre le professeur du Collège de France organisateur du colloque [Henry Laurens], au nom d’une prétendue “complicité avec le Hamas”, ainsi que l’un de ses collègues », a précisé l’institution située dans le 5e arrondissement de la capitale.

« Ces messages ont été réitérés le 14 novembre, avec des slogans identiques et d’autres qui visaient plus spécifiquement les intervenants au colloque ou dénonçaient l’antisionisme et l’antisémitisme supposés de cet événement », a ajouté la même source.

L’enquête est en cours et a été confiée au commissariat de l’arrondissement, selon le parquet.

Un colloque intitulé « Palestine et Europe : poids du passé et dynamiques contemporaines », devait initialement se tenir au Collège de France, mais a finalement eu lieu les 13 et 14 novembre dans les locaux du Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris (Carep), coorganisateur.

Une décision « responsable », selon le ministre de l’enseignement supérieur

Le Collège de France, prestigieuse institution née au XVIe siècle, avait d’abord annoncé le 9 novembre son annulation « en réaction à la polémique entourant [s]a tenue », certains ayant qualifié cet événement de « propalestinien ». L’établissement avait invoqué la nécessité d’assurer « la sécurité des biens et des personnes » et « la sérénité des événements ».

La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) avait dénoncé une « foire antisioniste » et le président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), Yonathan Arfi, avait estimé que « rien n’allait dans ce colloque ».

Le ministre de l’enseignement supérieur, Philippe Baptiste, avait par la suite qualifié la décision d’annuler de « responsable », et nié avoir « demandé l’annulation ».

Mardi en fin d’après-midi, une quarantaine de personnes s’étaient rassemblées devant le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, à Paris, pour « la défense des libertés académiques ».

Le Monde avec AFP

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