En Suisse, drôle de fric-frac chez le consul des Seychelles

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L’usage dicterait de lui donner du « Votre Excellence », mais vous pouvez aussi bien l’appeler Jean-Pierre. Avec son visage bonhomme, son ventre arrondi et ses manières directes, Jean-Pierre Latour est le genre d’individu qui sait mettre à l’aise. C’est d’ailleurs comme « tiers de confiance » dans une société fiduciaire (un cabinet de comptable amélioré) qu’il travaille, en parallèle d’une carrière dans la diplomatie qui a fait de lui le consul honoraire des Seychelles en Suisse, en 2021.

Quand il ne se repose pas dans sa villa seychelloise, ce bientôt septuagénaire, qui possède trois nationalités – belge, suisse et seychelloise –, vit dans un appartement à Zoug, à une trentaine de kilomètres au sud de Zurich. Jusqu’à récemment, Jean-Pierre Latour y menait une vie paisible et confortable, semblable au ronron de sa Rolls-Royce, un imposant coupé bleu marine qu’il conduit lui-même pour faire le trajet, à Zoug, de son domicile au consulat.

Cette ville de 30 000 habitants entre lac et montagne offre au visiteur une image de carte postale de la Suisse, avec ses maisons qui semblent construites en pain d’épice et ses piétons à qui il ne viendrait pas à l’esprit de traverser au feu rouge. En plus de sa fiscalité très douce, le canton du même nom affiche un des taux de criminalité les plus bas du pays.

Le consul Jean-Pierre Latour devant son immeuble, à Zoug, le 7 novembre 2025.

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