Lancée en 2021, la Foncière Emmaüs détient désormais 6 000 mètres carrés acquis grâce aux fonds que les particuliers lui confient. L’association achète et rénove de l’immobilier pour y vendre des objets de seconde main. Elle a créé ou pérennisé 75 postes, se félicite la structure d’épargne solidaire dans son premier rapport d’activité, paru le 16 octobre. En y plaçant votre épargne, vous bénéficiez d’une déduction fiscale, mais ne gagnez pas d’argent. « Les excédents éventuels sont intégralement réinvestis », explique Aymeric de Goussencourt, responsable de la mission.
Si vous voulez associer solidarité et rendement, vous pouvez vous tourner vers des fonds qui peuvent être souscrits par le biais de l’assurance-vie ou de l’épargne salariale. Ils rapportent parfois même davantage que leurs équivalents classiques. Une situation qui s’est souvent présentée pour les dix produits à la plus forte collecte dont nous avons étudié l’évolution sur cinq ans, leur durée minimale d’investissement.
Ce sont des fonds « 90-10 », désignés ainsi parce que, au minimum, 90 % du portefeuille est investi dans des actifs traditionnels, notamment des actions et des obligations, et 10 % sur des actifs « à impact ». Depuis janvier, jusqu’à 15 % du capital peut financer des associations, des fondations ou des entreprises à forte utilité sociale.
Surperformance et année noire
Nous avons étudié les fonds qui ont l’étiquette Finansol, le label qui garantit que les fonds collectés irriguent bien des activités à plus-value sociale et environnementale. Il impose aussi que les 90 % « non solidaires » ne financent que des entreprises aux meilleures pratiques sociales et environnementales. Donc, pas l’industrie fossile, l’agroalimentaire ou les pesticides.
Résultat : si vous aviez misé 100 euros en 2019 sur ces produits, conçus par des géants comme Amundi ou BNP Paribas Asset Management ou bien encore des spécialistes de la finance durable, comme Ecofi, vous auriez terminé 2024 avec 113 euros en moyenne. Au mieux, avec le fonds Ecofi Agir pour le climat, vous auriez 136 euros en poche, contre 117 euros si vous aviez investi sur l’indice de référence de la Bourse de Paris, le CAC 40, et 101 euros si vous aviez choisi une allocation européenne prudente.
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