Des universitaires appellent à la reprise des évacuations de chercheurs et étudiants gazaouis

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Le bâtiment de l’université Al-Azhar , endommagé durant le conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, à Gaza, le 15 février 2024.

Depuis trois mois, aucun étudiant ou chercheur gazaoui n’a pu être accueilli sur le territoire français. Tout est pourtant prévu pour une centaine d’entre eux, après examen de leur candidature par un comité d’experts scientifiques : une place dans un cursus universitaire ou dans un laboratoire de recherche et un logement. Aucune réponse ne leur est apportée en retour.

Tout remonte au 1er août. Le ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, décidait de suspendre les opérations d’évacuation, à la suite de l’affaire Nour Atallah. La jeune femme, arrivée le 11 juillet en France, devait intégrer Sciences Po Lille à la rentrée. Mais la découverte de ses publications en ligne appelant à tuer les juifs avait entraîné sa désinscription ainsi que l’ouverture d’une enquête judiciaire pour apologie du terrorisme et d’une enquête administrative.

Depuis, « les procédures interministérielles ont été renforcées pour examiner les candidatures », indique une source diplomatique. Toutefois, affirme-t-elle, cela n’entraîne aucune remise en cause des visas « Talent » pour les lauréats du programme national d’accueil en urgence des scientifiques et des artistes en exil (Pause), ni des bourses octroyées aux étudiants. Si tout est au point mort, c’est parce que les services français seraient « tributaires des autorisations » émises par les autorités israéliennes, explique cette source.

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