A Madagascar, le président Andry Rajoelina se rapproche des militaires pour reprendre la situation en main

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Le président malgache, Andry Rajoelina, lors de la nomination du général Ruphin Fortunat Zafisambo comme premier ministre, à Antananarivo, le 6 octobre 2025.

Les Malgaches qui ont la chance d’avoir de l’électricité ont eu une soirée télévisée chargée, lundi 6 octobre. Les deux personnalités les plus puissantes du pays, le président, Andry Rajoelina, et son conseiller de l’ombre, l’homme d’affaires Mamy Ravatomanga – surnommé « le vice-président » –, se sont disputé les ondes de manière inédite.

Le premier sur la chaîne nationale TVM, pour annoncer la désignation du général Ruphin Fortunat Zafisambo au poste de premier ministre, une semaine après le limogeage du gouvernement de Christian Ntsay sous la pression grandissante de la jeunesse, qui réclame la fin des coupures d’eau et d’électricité, ainsi que le départ du chef de l’Etat.

Le second, également cible de la colère de la génération Z (Gen Z) qui a initié le mouvement de protestation, pour convaincre sur des antennes privées qu’il n’est pas ce tycoon aux méthodes brutales qui tire profit de sa proximité avec Andry Rajoelina pour accaparer des pans de l’économie du pays et éliminer ses concurrents. Il lui fallait aussi démentir que son entreprise de sécurité, Madagascar Security Academy, fraîchement créée, n’a pas secrètement participé à la répression contre les manifestants.

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