L’Iran annonce « l’acquittement » d’un Franco-Allemand arrêté pour « espionnage » alors qu’il traversait le pays à vélo

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Image tirée d’une publication du 24 juin 2025, obtenue sur Instagram, montrant Lennart Monterlos, porté disparu depuis le 16 juin 2025.

La justice iranienne a annoncé, lundi 6 octobre, « l’acquittement » de Lennart Monterlos, un Franco-Allemand de 19 ans arrêté en Iran pour « espionnage », une charge qui n’avait jamais été officiellement précisée par les autorités. Cette décision intervient au moment où Téhéran dit espérer la libération prochaine d’un couple français détenu dans la capitale iranienne depuis 2022 contre la remise en liberté d’une ressortissante iranienne arrêtée en France.

Lennart Monterlos avait été arrêté le 16 juin, à Bandar-e Abbas (sud de l’Iran), alors qu’il voyageait à travers le pays à vélo, en plein conflit entre l’Iran, d’un côté, et Israël et les Etats-Unis, de l’autre. Depuis cette « guerre de douze jours », la République islamique, touchée de plein fouet, s’est lancée dans une chasse aux supposés collaborateurs de l’Etat hébreu.

« Malgré l’inculpation du procureur, le tribunal révolutionnaire, prenant en compte les principes juridiques et les doutes quant à l’infraction, a prononcé l’acquittement », a déclaré le pouvoir judiciaire.

Deux autres Français détenus

Deux autres Français, Cécile Kohler et Jacques Paris, accusés notamment d’espionnage pour le compte d’Israël, sont aussi détenus en Iran et encourent la peine de mort. Ils ont été arrêtés le 7 mai 2022 au dernier jour d’un voyage touristique.

« La décision concernant la libération de ces deux personnes et de Mme Esfandiari est en cours d’examen par les autorités compétentes », a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaeil Baghaei, sans toutefois mentionner les noms de Cécile Kohler et Jacques Paris. « Nous espérons qu’une fois les procédures nécessaires achevées, cela se fera prochainement », a ajouté le porte-parole lors d’un point de presse hebdomadaire à Téhéran.

L’Iran a demandé à plusieurs reprises la libération de Mahdieh Esfandiari, une ressortissante arrêtée en France en février pour avoir fait, selon la justice française, la promotion du terrorisme sur les réseaux sociaux. Téhéran estime qu’elle est injustement détenue.

Le 11 septembre, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghtchi, avait déclaré à la surprise générale qu’un « accord » visant à échanger des « prisonniers » français en Iran contre une femme iranienne détenue en France approchait de sa « phase finale ».

Paris considère que Cécile Kohler et Jacques Paris sont « retenus comme otages d’Etat » en Iran. La France a ainsi déposé en mai une requête contre Téhéran devant la Cour internationale de justice (CIJ). La Cour a annoncé le 25 septembre avoir, à la demande de la France, abandonné l’affaire.

Le Monde avec AFP

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