A bord d’un Awacs, avion sentinelle de l’OTAN sur le flanc est de l’Europe face aux incursions de drones russes

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Dans les travées de l’Awacs, un énorme avion de commandement et de contrôle que la France met régulièrement à contribution pour la surveillance du flanc est de l’Europe, les regards sont concentrés, en ce lundi 29 septembre, face aux écrans bardés d’une myriade de points lumineux. A l’intérieur de l’appareil, à bord duquel Le Monde a pu exceptionnellement embarquer, aucun hublot ne permet d’apercevoir l’extérieur. Les oreilles des opérateurs, elles, sont rivées sur les huit conversations simultanées, diffusées en continu dans une phraséologie bourrée de noms de code et d’acronymes.

Vue depuis le poste de pilotage lors du décollage d’un Awacs de la base d’Avord (Cher), le 29 septembre 2025.

En pratique, il ne s’agit, ce jour-là, que d’un simple exercice au-dessus de la France et de la côte Atlantique, pour la quinzaine d’opérateurs ultraspécialisés de l’Awacs. Mais celui-ci, baptisé Volfa, est le plus grand, chaque année, de l’armée de l’air et de l’espace. « On est très regardés », a prévenu, aux aurores, le lieutenant-colonel Cédric, commandant de l’escadre, chargé de diriger l’entraînement, en référence aux pays « compétiteurs » de la France – Russie en tête – qui déploient souvent des moyens d’observation des manœuvres militaires françaises.

Jusqu’au 9 octobre, Volfa réunit quelque 1 000 aviateurs et 50 aéronefs, dont des chasseurs de pays alliés, comme le Royaume-Uni, la Grèce ou l’Italie. Cette année, l’exercice s’est en outre greffé à d’autres entraînements importants de la marine et de l’armée de terre. Le but : servir de répétition générale au scénario de simulation d’une guerre majeure qui attend l’ensemble des armées françaises, pendant plusieurs mois, en 2026. Il est baptisé « Orion » et ce sera sa deuxième édition.

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